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cass-tête yaoï 1 2 3 4 5 6 7 8 9 suivant fin vendredi 6 avril 5 06 / 04 / avr 11:10 politiquement incorrect -chap 4- pendant que seb ruminait assis sur son canapé, brook hurlait sur carl. -si tu as encore des idées comme ça, tu as intérêt à me prévenir car, je te jure, que je te vire !! tu m’entends, je te vire !! bordel de merde !!! toi et tes idées à la con!!! brook fulminait. droit comme un i, dressé sur la siège arrière de la voiture. absorbé par sa gueulante, il mit un certain temps à réagir. son regard croisa celui de mathieu dans le rétroviseur. il l’interrogea mais l’autre ne broncha pas. -tu attends quoi pour démarrer ?... -que tu t’attaches. brook haussa un sourcil interrogateur. -que je m’attache ?!! j’habite à quelques rues d’ici alors, ta ceinture, tu sais où tu peux te la carrer !!! mais qu’est-ce que vous avez tous ce soir à vouloir m’attacher, me lier, me ligoter ?!! tu trouves que l’autre abruti avec son contrat merdique ne m’a pas déjà assez attaché à un parfait inconnu ? hein ?!!! je suis pieds et poings liés !!! ses bras remuaient telles les ailes d’un moulin tandis qu’il crachait sa rage. -si tu ne t’attaches pas, l’ordinateur de bord va émettre un signal strident que tu vas détester. crois-moi. il se retourna vers brook et soudain, sur un ton excédé, il lâcha : -vous commencez à me cassez les couilles tout les deux ! il est tard. je veux rentrer chez moi rejoindre ma femme et mon fils, qui doit dormir depuis des lustres. alors, toi, tu t’attaches et tout les deux, vous la bouclez pendant les quelques minutes qui nous restent à passer ensemble. dans un ultime grognement, brook clipsa sa ceinture de sécurité et se tut, à contrecœur , tout en jetant une œillade meurtrière à carl, imperturbable. le reste du trajet se déroula dans un silence de mort. avant de libérer ses passagers, mathieu intervint : -demain c’est lundi. premier jour des vacances scolaires. je passe la journée au parc avec ma famille. faudra vous y rendre tout seul à votre…petite sauterie. brook se détacha et s’avança vers son ami. -ne t’inquiètes pas, je pense que carl a tout prévu…comme d’habitude ne put s’empêcher de railler brook. embrasse lena et mon filleul. dès que j’aurai un peu plus de temps, comme promis, je l’emmènerai au zoo. seul sur le trottoir aux côtés de carl, il murmura : -a nous deux maintenant… ils se dirigèrent d’un pas rapide vers la porte d’entrée. lorsqu’il ne pouvait résider dans sa villa du bord de mer, brook habitait un grand immeuble moderne du centre ville. c’était plus pratique après ses longues journées. dans l’immense hall d’entrée où les lustres se reflétaient dans le sol en marbre, un concierge, derrière son grand comptoir en bois d’ébène, accueillait les visiteurs tout en vérifiant les identités. il appelait ensuite les résidents afin de savoir si le visiteur pouvait entrer. grâce à ce filtre, brook évitait les importuns. ce soir, c’était jorge qui était de service. ils furent reçut par un grand sourire, suivi d’un « bonsoir messieurs ». il tendit ensuite une longue enveloppe à brook. le contrat de l’aveugle. après un rapide remerciement, ils montèrent tout en prévenant qu’une troisième personne ne tarderait pas à arriver. brook n’ouvrit plus la bouche. il attendait d’être chez lui pour reprendre ses récriminations. l’ascenseur les déposa directement devant sa porte. il n’y avait qu’un appartement par étage. une fois à l’intérieur, il commença par jeter sa veste sur un meuble à l’entrée puis, il essaima ses chaussures au fur et à mesure qu’il avançait. sa cravate subit le même sort, et se retrouva jetée au sol. il entreprit de déboutonner sa chemise et tira sur le col avec acharnement. une fois à son aise, il se jeta sur le canapé. ce ne fut qu’à ce moment que son regard revint se poser sur carl. -alors…maintenant qu’on est seul, on va pouvoir parler franchement… un sourire étira ses lèvres. mi-amusé. mi-sarcastique. puis, préférant jouer la carte de la compréhension avant de se remettre à rugir comme un fauve, il enchaina, sur un ton calme : -je sais que tu as voulu faire pour le mieux. comme d’habitude. mais cette fois, je ne crois pas que cette idée soit une bonne idée. cela risque de nous apporter de gros problèmes. en plus, comment veux-tu qu’il se débrouille pendant les réunions, les meetings ? tu sais très bien qu’il y a toujours des cordons de sécurité. des estrades à gravir. tout un tas d’obstacles. je ne pourrai pas lui donner la main, ni le surveiller. ce n’est vraiment pas raisonnable et cela risque d’être invivable pour lui. brook fit une pause avant d’enchainer. -puisque tu sembles très bien le connaitre et que ce jeune homme a tout d’une personne digne de confiance, on devrait arrêter là. tu lui diras que le premier salaire sert de dédommagement pour les petites tracasseries qu’il a subit –il pensa à la façon dont il l’avait traité un moment plus tôt- et on considère l’affaire comme étant close. personne n’est encore au courant de cette…histoire donc, tout va bien. il souriait à carl. assez confiant de son plaidoyer. avec un peu de chance, il arriverait à étouffer cette histoire avant que celle-ci ne soit révélée au grand jour et ne l’affuble d’un mec dont il ne voulait pas, mais son sourire disparut immédiatement en voyant l’attitude du brun. -quoi ?!!!qu’est-ce qui ne va pas encore ?!!! son calme et ses paroles posées s’envolèrent rapidement pour faire place à la fureur qui ne l’avait pas vraiment quitté. -alors ?!!! brook était fou de rage car le mutisme de carl n’augurait rien de bon pour lui et lorsqu’il prit enfin la parole, il sut immédiatement que ses soupçons étaient justifiés. -tu vas faire la une des journaux demain matin. c’est trop tard. -quoi ?!! ne me dis pas que tu vas publier dans mon journal, cette connerie de faux fiancé ?!! tu n’as pas osé faire ça dans mon journal ? t’as pas osé ?!! -non, pas dans l’acn, mais, dans un autre canard que nous avons…pour les concurrents, ils se contenteront des miettes. pour toute réponse, brook se leva et d’un geste rapide tira une droite à carl. il grimaça sous l’impact et secoua sa main. cet abruti avait la mâchoire dure et de bons réflexes. sans qu’il ne puisse parer le coup, le poing de carl vient s’abattre dans son abdomen, lui coupant le souffle tout en le pliant en deux. -j’ai épargné ton visage cette fois, mais ne recommence plus souffla-t-il. toujours plié en deux, brook reprenait son souffle. il allait se ruer sur carl pour l’étriper lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur un david encore endormi. immédiatement, carl rajusta ses vêtements et sans rien dire, partit dans la salle de bain afin de vérifier les dégâts sur son visage. brook de son côté se massait le ventre en grimaçant. david, qui devait encore être bien au chaud sous sa couette une demi-heure plus tôt, ne remarqua rien. les cheveux emmêlés. l’aspect débraillé. le visage marqué par les draps qu’il venait de quitter. il se dirigea silencieusement vers l’enveloppe, l’ouvrit et en sortit le contrat qu’il reconnut immédiatement. gêné, il demanda : -que veux-tu que je fasse avec ça ? -je veux que tu le modifies. que je sois protégé. surprotégé. je ne veux plus qu’il ait un seul droit. ni à l’image. ni à la parole. rien. le minimum légal. je veux aussi qu’il soit traduit en braille. le mec est aveugle. carl a peut-être omis de te le dire. david se gratta le menton, toujours aussi embarrassé, ne sachant pas quoi dire. c’est finalement carl qui mit fin à son calvaire en revenant dans le salon. -merci d’être venu si vite. on compte sur toi pour apporter les modifications nécessaires. avec un grand sourire qui dut lui arracher une once de douleur dans sa mâchoire tuméfié, carl, remit le contrat dans l’enveloppe et déposa le précieux paquet entre les mains de l’avocat. -si tu as un souci, tu peux me joindre sur mon portable. david ne put s’empêcher de lorgner sur les deux énergumènes. on sentait bien qu’il voulait dire quelque chose, mais l’heure avancée ou la fatigue ou leurs airs pas vraiment